En 2021, 20 ans après sa disparition, l’héritage de la pensée du président sénégalais Léopold Sédar Senghor est toujours d’actualité et riche d’enseignements. Cet immense poète, qui fut élu à l’Académie française en 1983, a marqué profondément les esprits par ses prises de position prônant la richesse du métissage culturel ainsi que par son engagement pour la dignité du monde noir.
Sarah Walbaum a été invitée à collaborer à la création de deux tenues-manifestes qui lui rendent hommage et questionnent l’influence de sa pensée sur notre époque.
Une démarche collaborative :
Ces deux tenues-manifeste ont été créées grâce aux regards croisés du président de l'ONG Francophonie sans frontières Benjamin Boutin, du styliste Ousmane Ouédraogo et de l'artiste Sarah Walbaum. Celle-ci a enrichi ces tenues de bijoux créés à partir de chutes de vitraux issues de l’Atelier de maîtres-verriers Simon-Marq, fondé en 1640 à Reims (vitraux de Chagall, Villon, Mirò, Ubac, Vieira da Silva...).
La tenue masculine, inspirée de L. S. Senghor, illustre le parcours et la pensée du père de la Francophonie. La tenue féminine, quant à elle, illustre la Mère Afrique, à la fois riche de ses traditions, de ses cultures mais aussi une Afrique connectée, mobile, qui prend sa place dans le monde.
Intentions de l'Atelier Sarah Walbaum :
« J’ai trouvé dans l’éclat des couleurs, les jeux de lumière, la sensualité des feuilles de verre soufflé à la bouche que j’utilise dans mes créations, un total écho avec les tissages créés par Ousmane Ouédraogo. Dans ces deux nobles matériaux, on retrouve la même passion des artisans, qui injectent dans leur élaboration tous leurs savoirs-faire ancestraux. Il nous est donc apparu évident avec Ousmane Ouédraogo de marier ces éléments, de les tisser ensemble pour ce projet en hommage à Léopold Sédar Senghor. « Dans l’apaisement des nuits au creux du silence, il y a des heures pour rêver », comme disait David Diop, autre poète sénégalais dans son poème Les Heures, alors j’ai voulu créer ici - pour citer le poète Bernard Dadié, «un bouquet de nos rêves ». Ce bouquet sera un bijou, une parure de verres colorés, issus de chutes de vitraux réalisés à l’Atelier Simon-Marq, comme les pièces de boutonnières que l’on pourra retrouver sur le costume de l’homme. »
Mode et Éco-Socio-Responsabilité :
L’engagement éthique et social d’Ousmane Ouédraogo l’amène naturellement à collaborer pour ce projet avec ses tisserands du Sénégal de coton bio, VirgoCoop, producteur français en Occitanie. Il s'associe également à l'anthropologue Ali Rakib (ForWeavers) qui déniche des tissus artisanaux rares issus de la fleur de lotus, du bananier, de la soie du Bengale. Des soieries spécialement tissées en Afghanistan pour ces créations et qui sont parvenues à Reims quelques jours seulement avant la chute de Kaboul, donnent, avec cette actualité tragique, une autre dimension au projet.
Tisser des liens entre les cultures et sauvegarder les savoir-faire d’exception :
Ces vêtements tissent des liens entre les cultures du monde entier et démontrent que ces collaborations sont d’une richesse infinie. Ils sont le résultat d’un travail très long et minutieux, de savoir-faire ancestraux qu’il nous importe de sauvegarder.
Égéries :
Ces tenues-manifestes seront présentées par deux personnalités métissées aux parcours étonnants et inspirants : Fatou Ndiaye et Jean-Charles Druck.
Calendrier des présentations :
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Paris, 5 novembre 2021 : Sorbonne, colloque Léopold Sédar Senghor, une pensée pour demain, sous le haut patronage de l’Académie française
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Paris, 20 > 26 novembre 2021 : UNESCO, Semaine africaine, présentation digitale
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Dakar, 18 décembre 2021 : Musée des Civilisations Noires (reportée en raison du COVID)
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Reims, 21 mars 2022 : Journée Internationale de la Francophonie, Hôtel de ville
Livret :
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Presse :
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1er novembre - FRANCE BLEU
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Novembre - AMINA magazine n°605
Atelier Ousmane O.
Derrière la signature Ousmane O., un jeune designer burkinabé, récemment installé en France, porteur d’un Passeport Talent octroyé par l’état Français : Ousmane Ouédraogo, qui a débuté dans la mode comme mannequin puis est devenu styliste. Il a eu l’occasion de présenter ses créations lors de défilés dans plusieurs capitales africaines, européennes et nord-américaines.
Centre d'apprentissage et de transmission, l'Institut de formation aux textiles du monde ouvrira ses portes à Reims au printemps : un projet prometteur porté par le styliste Ousmane Ouédraogo et l'homme d'affaires François de Beaulieu.
Coulisses d'une création
